Le beaujolais nouveau : petit point.
Lyonnaises, Lyonnais,
Comme chaque année, le Beaujolais Nouveau est sur le point d’arriver ! Depuis 1951, le 3ème jeudi du mois de novembre la ville de Lyon (entre autres…) est abreuvée de ce cépage noir à jus blanc de la bourgogne viticole, le Gamay, auquel chacun y trouve des saveurs particulières : goût de banane pour les uns, de fraise ou de violette pour les autres, …
Il était une fois, le beaujolais nouveau…
Cette tradition survient à la date où les vignerons de la région du Beaujolais négocient la commercialisation du vin aux clients immédiatement après la vinification.
Ce jour-là, les bistrots et bars de la ville affichent une pancarte indiquant que le Beaujolais Nouveau est arrivé. Les lyonnais, en particulier les étudiants, envahissent les rues pour fêter cet événement. Pourtant, même si le vin est sans aucun doute le breuvage français par excellence, c’est au Japon que s’effectuent les premières dégustations, petit privilège du décalage horaire. Du côté français, on attend habituellement que minuit sonne pour procéder à l’ouverture des tonneaux.
La crise du Beaujolais
La région Beaujolais a subi de nombreuses crises écologiques et économiques durant son histoire, mais en 1830, un changement profond a lieu avec l’arrivée d’un certain Benoit Raclet, originaire de Romanèche-Thorins, que l’on surnommera « le grand sauveur du vignoble ». Grâce à cet homme, on parvient enfin à combattre le “ver coquin”, une chenille parasitaire qui s’attaquait à la production viticole dans le Mâconnais au XIXème siècle. Prétexte ou coïncidence, une fête en son honneur est organisée le dernier week-end d’octobre avec dégustation de vin à la clé.
Dans ce petit village de Bourgogne du Sud se trouve aussi «Le Hameau Duboeuf» créé par le grand commercial Georges Duboeuf en 1993. Ce parc et musée est consacré à l’art de la culture de la vigne et de la vinification, mais c’est surtout un lieu de vente. Celui que l’on appelle parfois le « Roi du beaujolais » a contribué à accélérer l’exportation internationale d’un vin de milieu de gamme : le beaujolais nouveau.
Un rayonnement international
Présenté comme une importante tradition française, environ la moitié de la production de beaujolais, soit 7,9 millions de bouteilles, est exportée à l’étranger. Au Japon, à Hanoke, on va jusqu’à organiser des bains de vin dans des stations thermales, selon la croyance qu’il serait source de bienfaits pour la peau. Mieux vaut ne pas trop boire la tasse…
Une autre partie importante de la production est expédiée aux États-Unis et en Allemagne. De plus, certains pays producteurs de vin, eux, ont copié la tradition du beaujolais nouveau, comme par exemple en Italie où l’on fête le “Vino Novello”.
Petit point pour œnologues amateurs
Il faut avant tout faire la différence entre beaujolais nouveau, beaujolais, beaujolais village et crus du beaujolais.
Si un vin commercial comme le beaujolais nouveau ne vous correspond pas et que vous êtes plutôt du genre à savourer un bon vin type Beaujolais-Village ou un des 10 crus (Brouilly, Chénas, Chiroubles, Côte-de-Brouilly, Fleurie, Juliénas, Morgon, Moulin-à-Vent, Régnié et Saint-Amour),
La grappe sur le gâteau !
Depuis septembre, mes agents vous emmènent pour une visite Gastronomique du Vieux-Lyon sous forme de jeu, et peuvent finir avec une dégustation de vin menée avec brillo par mon nouvel agent oenologue.
Avec modération, pour ne pas fâcher la déesse Cybèle.
Fluchtement vôtre. Gérard.
Nos bonnes adresses
Quelques idées pour aller déguster de bons vins, du beaujolais ou d’ailleurs :
- L’Aromo (Plutôt branché vins du monde, meilleure planche mixte de Lyon)
Daughter Wine Bar(Avec d’excellents beaujolais en vins naturels)– FERMÉ- BMD, Bois Mange et Détends-toi (Excellente adresse dans le Vieux-Lyon)
- Le bistrot de la botte (Beaucoup d’excellentes références, pour tous les budgets !)
Vin’temps(Récemment nommé une des meilleure terrasse de Lyon)– FERMÉ