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La vie de Cybèle

10 anecdotes pour nos 10 ans !

Equipe Cybele 10

À l’occasion de notre anniversaire, on a décidé de vous raconter 10 anecdotes marrantes ou cool qui nous sont arrivées et qui retracent notre histoire. On espère que vous prendrez plaisir à les lire et surtout on espère que ça vous donnera envie de venir faire l’une de nos visites spéciales anniversaire.

Du 3 octobre 2022 au 8 novembre 2022, on postera une petite histoire tous les 3 jours. Bonne lecture !

[10 ANS DE CYBÈLE #1] ★ 2012 : Cybèle, une entreprise sérieuse. ★

Quand on a démarré Cybèle en 2012, on voulait faire des visites “artistiques”, “ludiques”, et on n’avait qu’une seule trouille : ne pas être pris au sérieux. Alors on a essayé par tous les moyens de se montrer hyper sérieux, de faire des communiqués très sobres, de faire des photos très sérieuses, etc.

Le problème, c’est que dans la vraie vie, on aime bien se marrer quand même. Dans nos visites aussi d’ailleurs. Résultat, on avait beaucoup de mal à communiquer sur nos visites. Déjà qu’on faisait des visites théâtralisées sans costume, en plus on essayait d’expliquer au gens que c’était assez fun et sympa mais en même temps quand même TRÈS SÉRIEUX parce que c’est de l’histoââââre et on rigole pas avec ça. Bref.

La schizophrénie pointait le bout de son nez, on s’est dit, ça ne va pas du tout, il nous faut une autre stratégie.

La stratégie, ça a été de tenter de nommer nos “visites guidées” autrement que “visites guidées”. Pour avoir l’air sérieux et cool à la fois, et ça n’a pas très bien marché, ça sera le sujet de la prochaine anecdote !

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1 Serieux 1

[10 ANS DE CYBÈLE #2] ★ 2013 : Cybèle ne fait pas de banales “visites guidées” ★

Quand on a commencé, en plus d’avoir peur de ne pas être pris au sérieux, on avait très peur que notre public soit “déçu” parce qu’il penserait faire une “vraie visite guidée” et nous, on pensait qu’on faisait quelque chose de tellement différent, TELLEMENT INNOVANT. #startupnation #disruptif 

Un jour, on s’est dit : “Et si on inventait un mot pour remplacer “visite guidée” ? Un mot qui dirait que c’est un genre de visite guidée mais en beaucoup plus cool ?”

Pour ça, on a fait appel à des copains qui faisaient de la ludo pédagogie, Alexandra, et notre ami Sebastien (qui est revenu quelques années plus tard pour nous aider à créer notre jeu de piste collaboratif !).

Ils ont organisé un brainstorming créatif, on avait invité des copains, on a joué aux légos, on a écrit des mots sur des petits papiers, on a cherché des super slogans, des nouveaux mots, et tout d’un coup, on a eu la RÉVÉLATION. Devant nous, limpide, évident, est apparu le mot “Extraploration”. On était tellement fiers de cette trouvaille. Depuis ce jour, on a dit à tout le monde, “Nous ne faisons pas des visites guidées, nous faisons des extraplorations.”

Et puis un an plus tard on a abandonné ce mot parce que personne ne réussissait à le prononcer, même nous. 

Depuis, on dit qu’on fait des visites guidées. Et c’est pas mal les visites guidées en fait non ?

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2 Extraplo 2

[10 ANS DE CYBÈLE #3] ★ 2013 : Bonne nouvelle on est d’accord. Mauvaise nouvelle on recommence tout à zéro. ★ 

En 2013, on travaille à La cordée, un super espace de coworking, et on apprend qu’un certain Pascal propose une formation en stratégie d’entreprise. Ça coûte des sous, et on en a pas beaucoup. En plus, la stratégie d’entreprise, ça a l’air fumeux. C’est un truc de gens en école de commerce qui se font payer beaucoup d’argent pour brasser du vent non ? 

Olivier va écouter une petite présentation de la formation, il est super emballé. Clémence n’est pas convaincue du tout. Sûre et certaine que ce sont des pécuniaux jetés par les fenêtres. Mais Olivier insiste tellement que Clémence finit par lui faire confiance, et on s’inscrit. 

Après quelques jours de formation, on réalise qu’on a vraiment bien fait (Pascal si tu lis ça, tu nous as sauvé la vie !). Et en terminant notre formation, on voit apparaître une très bonne nouvelle et une très mauvaise nouvelle.

La très bonne nouvelle, c’est qu’on est vraiment sur la même longueur d’onde et qu’à priori, on ne devrait pas se séparer pour des questions de fond.

La mauvaise nouvelle, c’est qu’on repart à zéro. Toutes nos visites, elles étaient trop nulles, il faut tout réécrire ! 

À ce moment naissent nos deux vrais formats de visite que l’on utilise encore aujourd’hui : les visites contées et les visites théâtralisées. 

Sans La Cordée, sans Pascal, les visites Cybèle ne seraient peut-être pas arrivées jusqu’à leur 10 ans. Elles ne seraient peut-être même pas arrivées jusqu’à leur 3 ans. Alors Julie, Mika, Pascal, et tous les autres encordés (et vous les nullos), on vous dit un grand MERCI. ♥️

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3 La Cordee 2

[10 ANS DE CYBÈLE #4] ★ 2014 : “Arrêtez de nous parler comme à des enfants !” ★ 

En 2014, on vient de réécrire nos visites théâtralisées, on est vraiment contents du résultat, on a de bien meilleurs retours de notre public. On applique consciencieusement la règle d’or de la stratégie d’entreprise : votre produit c’est de la visite théâtralisée, les gens doivent vous identifier pour ça uniquement, ne vendez surtout pas autre chose !

On rame un peu financièrement, on a du mal à percer, mais on essaye de tenir le coup.

Un jour, un Monsieur nous appelle, il nous a trouvé par hasard sur internet, et il aime beaucoup ce qu’on fait. Il organise un voyage à Lyon avec une cinquantaine de personnes et il voudrait vraiment réserver toutes ses visites avec nous parce qu’il aimerait proposer quelque chose de très original et il est très content d’aider une petite entreprise à démarrer.

Nous, on hallucine, on va avoir 4 visites pour 50 personnes en 3 jours, c’est la plus grosse facture jamais éditée chez Cybèle ! On est comme des dingues, on se prépare à mort, trop contents de ça.

Les groupes arrivent, on les accueille à Fourvière pour notre visite de l’époque “Ils étaient esclaves à Lugdunum”. Dans cette visite, on s’adressait au public comme s’ils étaient des esclaves qui venaient tout juste d’être achetés à Lugdunum et on leur montrait les différents travaux qu’ils allaient pouvoir faire. C’était une manière assez marrante et décalée d’aborder tous les aspects de la vie quotidienne à l’Antiquité.

La visite commence et dans le groupe 1, les gens ne sont pas très réceptifs, mais ça ne se passe pas trop mal. Dans le groupe 2, les gens montrent des signes d’agacement. Dans le groupe 3, ils font exprès d’interrompre la guide pour poser des questions qui n’ont rien à voir, ils ne veulent vraiment pas jouer le jeu. 

On se retrouve à midi un peu en stress et on se dit que c’est galère, mais on change de groupe pour la 2e visite l’après-midi, alors peut-être que ça ira mieux. 

La 2e visite commence, c’est aussi une visite théâtralisée (normal, on ne fait que ça !) et là, c’est la catastrophe. Les gens sont soûlés, ils n’écoutent plus du tout, une dame vient même nous gronder comme des enfants, en nous disant : “Excusez-moi mais il faut vraiment arrêter de nous parler comme à des enfants. Vous savez à qui vous vous adressez là ? Ces gens là sont médecins, avocats, architectes, etc.

Chacun dans notre coin, avec notre groupe, c’est l’enfer, et la visite se termine très mal.

17h, cellule de crise au bureau. Qu’est-ce qu’on fait ?

Ce jour-là, on a accepté une seule fois de faire ce qu’on ne refera plus jamais : dès le lendemain et pour les 2 dernières visites, on a proposé des visites guidées classiques. 

Ce groupe-là était probablement constitué de gens qui avaient surtout besoin d’un faire-valoir. Ils et elles voulaient montrer qu’ils faisaient des visites “originales” parce qu’ils valaient tellement mieux que des visites “classiques”, et puis ils voulaient montrer qu’ils soutenaient les petites entreprises. Mais tout ceci n’était qu’une apparence…

La morale de cette histoire : on a commencé à arrêter de se prendre au sérieux, pour arrêter d’attirer des gens qui se prenaient eux aussi un peu trop au sérieux… 

PS : Big up à nos amis sur les photo qui, comme tous les autres qui ont suivi cette visite, ont joué le jeu, sans se prendre au sérieux. ♥️

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4 Fou Belges 1

[10 ANS DE CYBÈLE #5] ★ 2014 : Le crowdfunding de l’échec ★ 

En 2014, on commençait à être bien installés dans nos visites théâtralisées même si on en vendait encore trop peu. (On se payait 200€/mois à l’époque youhou !) On avait aussi des visites où il fallait plein de matos, et puis on ne voulait pas porter de costumes (et on en portera jamais vous savez hein) mais on cherchait une façon, encore et toujours, de nous démarquer dans la rue.

On a commencé à avoir cette IDÉE GÉNIALE d’une valise ou d’une sacoche, ou d’un sac, ou de quelque chose qui serait à la fois super beau, super pratique pour transporter du matériel, et qui ferait que les gens nous remarqueraient dans la rue. On en a discuté avec une scénographe qui nous a fait des plans (Gala si tu nous lis, gros bisou !) et on s’est dit, c’est une trop bonne idée, on sait pas trop comment encore mais on va trouver. 

On s’est surtout dit : on peut pas demander à nos amis de bosser gratos, ça va être trop de travail, et on a pas de pognon. Et si on faisait un crowdfunding ?

Et nous voilà partis dans cette super aventure. Pour ça, on recrute une stagiaire, Manon, pour nous aider sur la communication. Manon est infographiste, elle est ultra douée, et on se met à inventer plein de visuels magnifiques, plein de goodies, on est à fond.

C’est d’ailleurs à cette occasion qu’apparaît le personnage de Gérard Fluchte. Notre ami et comédien Tommy (Si tu nous lis, gros bisou !) à qui on demande d’animer notre soirée de lancement du crowdfunding nous fait la surprise d’arriver en rollers avec une chemise hawaienne, une perruque improbable et en zozotant “Bonzour, we suis Zérard Fluzte !”

Le crowdfunding se passe trop bien (il est encore en ligne !), et on finit par récolter 120% de notre objectif (7200€ au lieu de 6000€ prévus). Quand tout est terminé, que les goodies sont envoyés, on commence à bosser avec Gala. On cherche le meilleur moyen de construire cette valise/sacoche. Solide mais pas trop lourd. Pratique mais pas trop compliqué. On fait des prototypes, on teste, on essaye et on finit par s’accorder sur un joli sac en cuir…

Mais quelques semaines plus tard, il faut se rendre à l’évidence, le sac n’est pas du tout pratique à utiliser, et on finit par l’abandonner…

En revanche, pendant les 5 ans qui ont suivi, on a régulièrement croisé des gens qui nous demandaient : “Alors votre crowdfunding ? Ça a donné quoi ??” et on leur répondait un peu gênés que… ça n’a rien donné.

En réalité, ça n’a pas servi à rien. Ça a servi à nous faire un sacré gros coup de com, et si les visites on vraiment décollé l’année suivante, c’est sans doute grâce à cela. Ça nous a aussi servi à inventer le personnage de Gérard Fluchte qui est toujours là !

On termine cet article en remerciant donc Manon qui avait vraiment fait un boulot de dingue. On en profite aussi pour remercier tous nos ancien·nes stagiaires grâce à qui Cybèle est ce qu’elle est aujourd’hui : Maxime, Alex, Noémie, Jeanne, Chloé, Clara, et puis nos salariées passées et présentes aussi : Laura, Laurie, Laetitia, Clara et Chloé. Merci à tous et toutes !

PS : Clara qui s’est cassé le pied en septembre va mieux, elle sera de retour bientôt ! 🥳

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[10 ANS DE CYBÈLE #6] ★ 2015 : RIP petite visite partie trop tôt ★ 

En 2015, on commençait à avoir un bon petit catalogue de visites, et on recevait pas mal de demandes. Parfois, des demandes ponctuelles, parfois des demandes plus récurrentes. Dans les choses qu’on nous demandait souvent, il y avait la visite des murs peints.

On n’était pas super motivées pour écrire une visite complète uniquement sur les murs peints, mais on avait quand même bien envie de parler du mur des lyonnais. Alors on a imaginé une sorte de mini-visite très courte, 30min max, qu’on pourrait ajouter à une autre visite pour les gens qui ont le temps, qui ont envie de faire un peu plus long.

On a écrit, on a testé, on a bien rigolé. C’était une visite quiz en équipe avec des buzzers ridicules, on gagnait des pralines, bref, encore un machin absurde à la Cybèle.

On a du vendre cette mini-visite 1 ou 2 fois… Et puis un jour on a reçu une demande pour faire seulement cette visite sur la fresque. On s’est dit quand même, 30 minutes, c’est peu court, on va la rallonger. 

On a écrit une version longue de 1h, on a du la vendre 1 ou 2 fois. C’était pas idéal parce que franchement squatter 1h toujours au même endroit (bruyant) à regarder toujours la même fresque, les gens en avaient un peu marre.

Et puis au bout de quelques temps, on ne la vendait jamais, donc impossible d’avoir des retours et des idées pour l’améliorer. On a peut-être dû la vendre une 5e fois, se dire que c’était pas une super visite, qu’on ne la vendait tellement jamais, et elle a disparu du catalogue. 

Si vous faites partie des 98 personnes qui ont suivi cette découverte-quiz de la fresque des lyonnais, on espère que vous mesurez combien cette expérience était unique ! 

Malheureusement, il y en a eu quelques autres des visites qui ont très peu vécu. Celle qu’on regrette le plus, c’est notre visite sur Guignol… RIP.

Pour en savoir plus sur les visites disparues, vous pouvez consulter notre article : Le cimetière des visites Cybèle.

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[10 ANS DE CYBÈLE #7] ★ 2017 : Vivre de Cybèle et d’eau fraîche ★ 

En 2017, ça faisait 2 ans que ça décollait quand même pas mal du tout. Après des salaires à 200€/mois en 2014, on avait quand même réussi, en 2016, à s’augmenter de 250% soit à 700€/mois. Autant vous dire qu’on ne savait plus quoi faire de tout cet argent ! 🙄

Et puis en 2017, il y a eu un gros changement, on a décidé de tous arrêter nos jobs à côtés qui nous permettaient de vivre, et de se consacrer à trois à plein temps. Ça a tout changé, et fin 2017, on pouvait se payer 3 SMIC. C’était pas byzance, mais pour la première fois, on avait un salaire complet, même tout petit, et tout cela sans aides, sans subventions, juste avec l’argent qui rentrait de la vente de nos visites. 

Cette étape-là, elle a été très symbolique pour nous. Ça a été très long, c’était 5 ans après notre lancement, mais on l’avait fait. Ce n’était pas tout gagné bien sûr, il fallait continuer à bosser pour maintenir ces salaires, ne surtout pas avoir à les baisser pour peut-être plus tard, envisager même de recruter quelqu’un…

Il aura fallu attendre 2019 pour que l’on recrute notre première salariée à temps plein (Laura si tu nous lis, gros bisou !). La suite, ce sont les montagnes russe du COVID, on vous en reparlera plus tard. 

Ce n’est pas rien de vivre de son propre travail, d’être maître de ce que l’on fait. Bien sûr, il y a l’incertitude, il y a les crises, tout un tas de choses qui nous font peur, mais aujourd’hui, on réalise qu’on a une chance inouïe d’être toujours ensemble, de continuer à adorer notre travail, et de pouvoir en vivre à temps plein depuis 5 ans déjà. 

On vous rassure, depuis 2017 on a un peu dépassé le SMIC. 🙂 

Alors on dit merci la vie !

7 Salaires

[10 ANS DE CYBÈLE #8] ★ 2018 : Notre première soirée de Gala ★ 

Un beau matin de Novembre 2018 on reçoit un mail qui nous dit : “Cybèle a été désigné lauréat du Trophée Valorisation du Patrimoine lors de la réunion de jury des Trophées du Tourisme. Vous êtes donc convié à recevoir ce prix lors du dîner de gala des Trophées du Tourisme.” 

Explosion de joie dans le bureau.

On a du mal à y croire, ça représente beaucoup pour nous, c’est une reconnaissance incroyable parce que enfin, après avoir bataillé pendant 6 ans, on se sent enfin reconnus par les institutions lyonnaises. On n’a plus l’impression d’être les saltimbanques de service (même si on sait qu’on l’est), on est enfin pris au sérieux. (Pour comprendre combien c’était important pour nous d’être pris au sérieux, n’hésitez pas à relire l’épisode 1 😂)

Par contre, c’est écrit “Soirée de gala”.

Et là, on est quand même en 2018, on a fait du chemin, et on a compris qu’on n’était pas vraiment obligés “d’avoir l’air” sérieux pour être pris au sérieux. On a aussi compris que notre image à nous, c’était l’imaginaire, le fun, et qu’on allait certainement pas se fendre d’un discours classique sur le podium. Ça, ça ne nous ressemble pas. 

Alors on décide de la jouer à la Cybèle, et voilà qu’en pleine soirée ✨de Gala✨, Clémence, Lucille et Olivier montent sur scène pour recevoir leur prix, et devant tout un parterre de gens trop bien habillés, racontent comment le professeur Gérard Fluchte a communiqué avec la déesse Cybèle pour parler avec les fantômes de ses ancêtres. 🙈🤣

Voilà voilà, on ne vous dira pas si tout le monde a kiffé ou si c’était un grand moment de solitude parce que de toutes façons 4 ans plus tard, on est encore dans le déni.

Mais tout de même : merci le Progrès, merci Only Lyon, merci à tout le jury qui nous a décerné ce prix, on en est vraiment très fières !

8 Trophées 1
8 Trophées 2

[10 ANS DE CYBÈLE #9] ★ 2019 : Ce qu’on préfère, ce sont les histoires de caca ★ 

En 2017, le service des publics de la Biennale d’art contemporain de Lyon nous avait proposé de collaborer pour une visite théâtralisée de Lyon qui intégrerait une œuvre exposée sur la place Antonin Poncet. La Biennale avait pour titre “Mondes flottants”, et l’œuvre que l’on intégrait dans notre parcours s’intitulait “Clinamen v4” de Céleste Boursier-Mougenot. Une œuvre tout en poésie, un grand bassin animé de courants dans lequel s’entrechoquaient des bols en porcelaine. Une installation visuelle et sonore que nous avions beaucoup aimée.

Depuis quelques temps, on envisageait une visite sur le thème de l’eau à Lyon, et cette proposition tombait à pic. On allait pouvoir imaginer un parcours entre Saône et Rhône en passant par l’œuvre place Antonin Poncet, et raconter l’histoire de l’eau à Lyon. Une visite qui bien sûr pourrait continuer d’exister après la Biennale. 

On a commencé les recherches, on s’est pris de passion pour les vieilles légendes de monstres marins (vous pouvez encore écouter l’histoire du Klupéa et de la Machecroute dans nos podcasts), on a raconté la Saône lorsqu’elle était le cœur économique de la ville à la Renaissance, les grandes crues sur le Rhône, mais aussi toutes les histoires liées à l’approvisionnement en eau dans la ville, les fontaines, et bien sûr, l’évacuation et les égouts.

Et il faut dire qu’on a beaucoup beaucoup aimé raconter les histoires d’égouts, de caca et de fosses d’aisance. Nous avons imaginé le personnage d’Esclarmonde, une lavandière qui ne faisait pas dans la dentelle, et qui s’occupait de son mari et de ses soucis intestinaux. Voilà comment commençait l’histoire des évacuations d’eaux usées.

Nous avons aussi raconté avec beaucoup de bonheur l’intronisation des gandousiers, ces personnes chargées de vidanger les fosses d’aisances, la “gandouse” comme on dit ici. Cette histoire aussi, vous pouvez l’écouter en podcast.

Comme on vendait peu cette visite, elle avait du mal à s’affiner, à s’améliorer, elle devenait bancale, et on prenait de moins en moins de plaisir à raconter toutes ces histoires. Au bout d’un moment, on a fait le point, et on a réalisé que les seules histoires qu’on aimait encore raconter, c’était les deux histoires de caca : Esclarmonde et ses égouts, et les gandousiers.

C’était un signe, on s’est dit qu’il était temps qu’on arrête de vendre cette visite. Elle est partie rejoindre les autres dans le cimetière, cette visite-caca dont le thème était… L’eau à Lyon ! 

PS : C’était quand même une visite dans laquelle on proposait une dégustation d’eau ! 

PPS : Cet après-midi, à 15h, dernière visite du Stade de Gerland – Matmut stadium ! 🤗 🏉

PPPS : On avait écrit un poème en presque-alexandrins qu’on ne voudrait pas voir tomber dans l’oubli. Le voici !

Ô Saône, Ô Saône, des Vosges tu descends
Depui-is Vi-o-ménil parfois enneigé
Tu as glissé des pentes de ton cours si lent
Et longeant le Jura, au loin ensoleillé.
Il te faisait grossir à la fonte des neiges.
Mais le Doubs t’engrosse sans cesse davantage :
Te voilà dans le Maconnais au goût de liège
Comme une danseuse qui fait de l’effeuillage
En caressant les vignobles : quel sacrilège.
Entre les collines de Croix-Rousse et Fourvière
Dans la cité entrant épuisée et lascive,
De chaque côté : des ports, comme des hallebardiers 
Ton eau aux platières permet les lessives. 
C’est l’heure des épousailles avec le Rhône.
Au confluent ils te pleurent les petits gones.

[10 ANS DE CYBÈLE #10] ★ 2020 : En plein Covid, on réalise notre meilleur été de toute notre histoire ★

🎂Aujourd’hui mardi 8 novembre 2022, on a 10 ans !

Notre dernière histoire est la plus récente bien sûr. Ce qui a marqué Cybèle, c’est ce qui a marqué la planète entière. Cette foutue pandémie mondiale qui d’un coup a tout chamboulé. 

Entre mars 2020 et septembre 2021, on a écrit une série de 9 articles pour parler de nos coulisses, notre quotidien, ce qu’on a fait, ce qui nous a inquiété, ce qui a changé pour nous. La série s’appelle “Cybèle et le coronavirus” et si cette histoire vous intéresse, vous pouvez la lire sur notre blog.

Mais aujourd’hui, on s’apprête à fêter nos 10 ans, ça veut dire qu’on a survécu à la crise (pour l’instant… ah ça y est, à chaque fois qu’on y repense on stresse !) et pour l’occasion, on préfère vous raconter quelque chose de positif. 

On va vous raconter notre été 2020. Si, si, c’est une belle histoire, promis !

Chez Cybèle, le public est plutôt lyonnais. Plutôt TRÈS lyonnais même : on estime que 80% des personnes qui réservent chez nous vivent à moins d’une heure de trajet du centre de Lyon. C’est pour ça qu’habituellement, le mois d’août est aussi creux (voire pire) que le mois de janvier. Nos clients sont en vacances loin de Lyon ! 

En 2020, vous vous en souvenez peut-être, tout le monde avait annulé ses plans voyages, ses plans retrouvailles et fêtes de famille, etc. Tout le monde se retrouvait à la maison, avec des vacances mais à ne pas savoir qu’en faire, c’était un peu étrange. 

En Juillet-Août 2020, on avait aussi un petit sursaut d’espoir, on pensait que la vague du COVID était derrière nous, on retrouvait l’extérieur, et les masques n’étaient pas encore obligatoires. 

Toutes les conditions étaient réunies pour que l’été 2020 soit le plus gros été de toute l’histoire de Cybèle ! Pour vous donner une idée, en 2019 nous avions accueilli 650 particuliers, et en 2020… 1950 soit 3 fois plus !

Depuis, les gens ont recommencé à partir en vacances, et nous n’avons pas retrouvé ces chiffres incroyables, même si notre été 2022 était un bel été avec pas mal de monde. 

Si on a survécu au COVID, c’est grâce à vous. Grâce à tous nos fidèles clients qui nous ont soutenues, qui ont acheté des bons cadeaux, qui sont venus faire des visites dès la reprise, alors à vous toutes et tous, on vous dit encore un grand 💖MERCI 💖.

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[10 ANS DE CYBÈLE] Bonus

À 08h09 le 10/11/12 démarrait la toute première visite Cybèle.

C’était une visite de la Croix-Rousse, le public était constitué à 100% de copains et famille, et il pleuvait.

Mais on était tellement content·es.

10 ans plus tard, on va enfin vous proposer ce dont on rêve depuis toujours : une visite à cinq voix parce que plus on est de fous et de folles et plus la vie est belle. ♥️

11 Bonus 1ere Visite
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