Quitter les GAFAM ?

En ce début d’année 2025, la conjoncture internationale nous a fait franchir le cap pour quitter Google. Ça faisait un moment que ça nous trottait dans la tête et les premières semaines du terrifiant duo Trump-Musk ont été le petit coup de pouce qu’il a fallu pour nous faire sauter le pas. On va vous raconter un peu comment ça s’est passé pour nous, les raisons qui nous poussent à le faire, et comment on s’y est pris, en espérant que ça en motive celle·eux d’entre vous qui hésitent !

Quitter Google : pourquoi ?

C’est un sujet autour duquel on tourne depuis fort longtemps. Les services de Google sont en apparence gratuits (ou très peu chers pour les entreprises) mais en contrepartie, exploitent les données personnelles qu’ils stockent on ne sait pas où, ni comment, ni combien de temps.

La question se pose d’autant plus sérieusement depuis le mois de janvier. On a pu voir les services de Donald Trump ou de Elon Musk utiliser des données normalement confidentielles sans aucun scrupule, en outrepassant la loi. On a vu aussi presque tous les GAFAM se coucher immédiatement devant le nouveau pouvoir. On n’est malheureusement pas du tout à l’abri d’une aspiration de toutes les données contenues dans les services Google par le gouvernement américain.

Enfin, depuis que Trump est arrivé au pouvoir, Google, comme beaucoup d’autres, a arrêté sa politique d’inclusion de la diversité, et ça, chez Cybèle, c’est quelque chose qui nous touche particulièrement. C’était la (grosse) goutte d’eau qui a fait déborder le vase : on ne souhaite plus rien donner à cette entreprise là.

Quitter Google : comment ?

Il y a bien sûr de très nombreux services qui proposent la même chose mais qui sont des entreprises européennes (à défaut de trouver des entreprises françaises, le droit Européen est relativement bien fait au sujet de la protection des données). On vous recommande d’ailleurs d’aller jeter un œil à ce site qui recense toutes les alternatives européennes aux services américains populaires.

Chez Cybèle, notre site internet est hébergé depuis 2021 par Infomaniak, une entreprise Suisse qui a à cœur de proposer un service éthique et surtout écologique. En plus de proposer l’hébergement de sites internet, Infomaniak propose aussi une suite avec gestion des mails, des agendas, un drive pour les documents de travail partagés, une messagerie interne, bref, tout ce dont on avait besoin. Et ça nous coûte 1€ de plus par personne et par mois donc autant dire rien, mais ça nous fait économiser le double abonnement Google + Dropbox et donc finalement économiser beaucoup !

Voici donc la liste des services Google que nous n’utilisons plus et les alternatives que nous avons choisi :

• gmail > infomaniak mail
• google agenda > infomaniak agenda
• google drive > infomaniak drive
• Google form > framaform
• reCaptcha (pour valider les formulaires sur notre site) > hCaptcha
• analytics > Matomo (depuis 2021)
• Google maps (cartes intégrées sur nos sites internet) > uMap (depuis 2019)

On en a aussi profité pour quitter d’autres services américains qui étaient inclus dans la suite infomaniak : Slack (remplacé par kChat), Zoom (remplacé par kMeet) et Dropbox (remplacé par l’énorme drive fourni par infomaniak).

Bien sûr Infomaniak n’est pas la seule entreprise qui propose ces services, il y en a plein d’autres qui sont très recommandables : proton (suisse), zaclys (français), nextcloud, etc.

Ce qu’on va devoir conserver

Tous les changements cités ci-dessus, s’ils sont assez importants pour nous, seront totalement invisibles pour nos clients. Mais il y en a d’autres, les services « vitrine », qu’on ne pourra malheureusement pas supprimer si facilement. Ce sont tous les services qui nous permettent de communiquer avec vous et qui sont malheureusement complètement entre les mains des GAFAM.

D’abord, notre « page entreprise publique » sur Google : c’est là que vous avez nos coordonnées, nos horaires, les avis clients, et plein d’infos importantes qui apparaissent dès qu’on cherche « visites Cybèle » dans Google. Impossible de supprimer ça.

Facebook, Instagram : là aussi, impossible aussi de nous séparer de ces comptes où vous êtes quelques milliers à nous suivre, où on peut partager nos actus, communiquer avec vous.

Par contre, si aujourd’hui c’est impossible de fermer ces canaux, ça nous tient vraiment à cœur d’en développer d’autres, plus libres. Alors si ça vous dit, vous pouvez nous rejoindre :

• 💌 Sur notre newsletter : là non plus, on ne dépend d’aucun algo. On envoie une newsletter par mois, pas plus. On vous partage notre actu du moment, des petites choses rigolotes comme « Le dicton lyonnais du mois », l’agenda du mois à venir, bref. Comme sur les réseaux sociaux mais en moins invasif puisque c’est juste une fois par mois. Pour s’inscrire c’est très simple, c’est dans l’encadré vert tout en bas de la page.
• 🐘 Sur Mastodon (le twitter libre, joyeux, décentralisé et sans algo), il y a une petite communauté Lyonnaise vraiment chouette, on parle de plein de choses, c’est assez engagé, si vous avez un compte, faites-nous un petit pouet ! (Oui, sur mastodon les posts sont de pouets ^^)
• 🦋 On a aussi créé un compte Bluesky mais comme on pense que ça va devenir comme Twitter, on ne s’y investit pas trop. Les posts sont des répliques automatiques de nos pouets mastodon. Néanmoins, si vous nous suivez, vous aurez quand même de nos nouvelles.

Et après ?

Chez Cybèle, on a toujours essayé d’aligner nos actions en tant qu’entreprise avec nos valeurs. Par exemple, notre engagement écologique nous a conduit à arrêter les visites en langues étrangères et à nous recentrer sur le tourisme local. On a aussi fait le choix de ne pas se développer à outrance, de ne pas prendre le chemin des start-ups, du développement économique à toute vitesse, où inévitablement l’argent aurait pris le pas sur l’humain.

Cette libération de Google c’est une nouvelle étape, et on est vraiment très contentes d’avoir pu la mener. C’est bien sûr en grande partie grâce à Jehan Fillat, le développeur Web qui s’occupe notre site internet depuis bien longtemps maintenant et qui est aussi sensible à ces questions. C’est grâce à lui qu’on a pu résoudre toutes les questions techniques qui dépassaient nos compétences. Si vous cherchez quelqu’un pour vous accompagner sur ce sujet, ou juste pour vous faire un nouveau site internet qui claque, contactez-le on vous le recommande à 200% !

Enfin, si vous vous posez la question, si vous avez envie de franchir le pas et que vous voulez en discuter avec nous, écrivez-nous, venez boire un café, on échangera sur ce sujet avec grand plaisir !