L’entrée royale de Henri II à Lyon en 4 questions
Nouvelle visite
Pour le lancement de notre nouvelle visite contée du Vieux-Lyon : « Discorde dans l’imprimerie », nous vous proposons de gagner des places pour venir suivre cette nouvelle visite ! Vous y découvrirez les aventure de Catherine, veuve et héritière d’une grande imprimerie de renom à Lyon au milieu du 16e siècle. Pour sauver sa famille, notre héroïne devra affronter son principal concurrent peu scrupuleux…
L’histoire se passe au moment d’un événement qui a fortement marqué les esprits de l’époque : l’entrée royale de sa majesté Henri II, Roi de France. Les entrées Royales étaient des festivités qui avaient pour but d’accueillir un Roi avec tout le faste nécessaire. On organisait pendant plusieurs jours des défilés, des spectacles, et toutes sortes de réjouissances dans toute la ville. Les habitants accouraient pour tenter de voir le Roi passer dans les rues de Lyon !
Pour l’occasion, un livre-souvenir avait été imprimé pour raconter les décors, les pièces de théâtres, les animations, les batailles navales sur la Saône et toutes les autres festivités. C’est l’une des principales sources des historiens qui ont étudié ce phénomène. Voici le titre de cet ouvrage : « La magnificence de la superbe et triomphante entrée de la noble et antique cité de Lyon faite au très chrétien Roi de France Henri deuxième de ce nom et à la Reine Catherine son épouse le 23 septembre 1548«
Concours
Chaque samedi jusqu’au lancement public de la visite le 14 mars 2020, nous publierons une question quizz. Vous pourrez répondre sur notre page facebook ou sur notre compte Instagram pour tenter de gagner une place et tester cette nouvelle visite gratuitement ! Le tirage au sort sera fait le lundi après chaque publication (48h après) et nous vous donnerons la réponse à la question à ce moment.
Première question
En Septembre 1548, Henri II était venu à Lyon car :
- Il envisageait faire de Lyon la capitale de son royaume
- Il s’en revenait d’inspecter les forteresses sur la frontière avec l’Italie
- Il ne pouvait manquer de se faire un week-end city-break car Lyon était déjà la plus belle ville du monde
- Il faisait un grand tour de son royaume car il venait de monter sur le trône en 1547
Réponse :
B. Il s’en revenait d’inspecter les forteresses sur la frontière avec l’Italie
Henri II marche dans les pas de son père, François Ier, et continue à avoir de grandes ambitions territoriales en Italie. C’est la poursuite des guerres d’Italie contre Charles Quint. Mais aussi la fin (la onzième et la dernière). Après les guerres d’Italie, le royaume de France plonge dans les guerres de religions. Si (avec des si, on mettrait Lyon en bouteille… ou en pot lyonnais !) François Ier et Henri II avaient gagné contre Charles Quint, peut-être que Lyon serait aujourd’hui la capitale française…
Deuxième question
Sur un des nombreux arcs de triomphe provisoires construits sur le parcours de Henri II, les lyonnais, un peu fayots, avaient mis les armoiries de France taillées en pierre avec un lion en pierre ainsi que deux angelots qui tenaient un panneau sur lequel était écrit :
- “Un Dieu, un Roi, une Loi” (L’ancienne devise de Lyon)
- “Bienvenue Riri !”
- “Beati pauperes spiritu” (Bienheureux les pauvres d’esprit)
- “Péage délégué à Vinci : 15 écus par cheval
Réponse A. “Un Dieu, un Roi, une Loi” (L’ancienne devise de Lyon)
L’entrée royale est l’occasion pour les dirigeants de la ville de montrer leur fidélité au roi. Les décorateurs usent et abusent des symboles royaux et lyonnais. Les lyonnais ont de la mémoire : ce sont les rois de France qui ont retiré le pouvoir dans la ville des mains de l’archevêque pour la donner aux bourgeois. Mais s’ils ont de la mémoire, les lyonnais manquent peut-être de suite dans les idées : le XVIe siècle voit les rois successifs retirer petit à petit le pouvoir des mains des bourgeois lyonnais pour le centraliser à Paris.
Troisième question
On donna pour Henri II un spectacle à l’abbaye d’Ainay qui marqua l’histoire du théâtre français. Ce spectacle était :
- L’épopée de la fondation de Lyon à l’Antiquité qui lança la mode antique
- L’histoire des trahisons à la cour de Henri II qui inspira plus tard Corneille, Racine et la série américaine House of cards
- Une comédie italienne originale “moderne” et non plus inspirée de l’auteur latin Plaute qui marqua le passage du théâtre médiéval au théâtre renaissance
- Un son et lumière au tambourin et à la bougie, premier grand spectacle de rue à Lyon d’une longue série jusqu’à Jean-Michel Jarre en 1986 pour la venue du Pape Jean-Paul II
Réponse C. Une comédie italienne originale “moderne” et non plus inspirée de l’auteur latin Plaute qui marqua le passage du théâtre médiéval au théâtre renaissance.
Jusque là le théâtre en France était essentiellement d’inspiration religieuse ou bien composée de petites farces. En Italie déjà la Renaissance bat son plein, et les comédies sont toutes en latin inspirées de Plaute (ce qui allait sans dire pour les humanistes). La comédie représentée à Lyon pour Henri II s’intitule “La Calandria” et son prologue est un programme à lui tout seul : il promet une comédie “en prose, pas en vers ; moderne, pas antique et en langue populaire, pas en latin”
Quatrième question
La ville de Lyon se représentait symboliquement bien sûr par un lion. Pour montrer sa fidélité à Henri II, quelle peinture provisoire est accrochée au-dessus d’une des portes de la ville ?
- Un lion qui dort et baille devant une salamandre (animal symbole de François Ier père de Henri II)
- Un lion sauvage mais blessé au pied à qui un personnage retire l’épine
- Un lion sautant dans un cercle de feu tenu par un monsieur loyal avec un haut de forme
- Un lion sentant émerveillé le parfum d’une fleur de lys (symbole des rois de France)