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Les inondations de 1856 🌊

Podcast Histoires Et Gognandises Lyonnaises 1

Dimanche 8 novembre 2020

Pendant le confinement, chaque jour une chanson ou une histoire ! De nos jours, on connaĂ®t encore les crues de la SaĂ´ne, mais celles du RhĂ´ne n’existent plus. Et pourtant, elles furent les plus terribles…

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Printemps 1856.

Depuis des jours, il pleuvait sur la France.

Les rivières et les fleuves gonflaient. A Lyon, depuis le début du mois mai 1856, la Saône et le Rhône étaient en crue. La Saône avait déjà débordée et commençait à s’étaler sur les quais et dans des rues du Vieux-Lyon et de la Presqu’île. On y circulait en barque pour sauver les premiers sinistrés. Les autorités surveillaient quotidiennement le niveau du Rhône. Les gendarmes envoyaient des rapports au Préfet. Le niveau des eaux et l’inquiétude montaient chaque jour un peu plus.

Mais le soleil était de retour en cette fin du mois de mai 1856. On commençait même à prévoir une décrue du Rhône. Cependant, le préfet avait fait afficher des recommandations rive gauche pour éviter de vivre dans les rez-de-chaussé. C’était surtout des pauvres qui vivaient et travaillaient rive gauche du Rhône, dans cet ancien faubourg de Lyon, la Guillotière comme on l’appelait et dans la petite ville voisine, Villeurbanne. Néanmoins, tout le monde reprenait espoir, et ce soir du 31 mai 1856 on s’endormit plus tranquillement.

Mais dans cette nuit du 31 mai au 1er juin 1856 , on entendit au nord, vers l’actuel parc de la Tête d’or, un énorme vacarme : la digue qui protégeait la rive gauche venait de céder sur plus de 250 mètres. Une gigantesque vague d’eau envahit la Guillotière du nord jusqu’au sud. Les maisons des pauvres, construites en pisé, s’écroulaient les unes après les autres. Les cavaliers de l’armée étaient sortis de la caserne de la Part-Dieu et frappaient avec leurs sabres aux portes et aux fenêtres pour que les habitants fuient.

C’était trop tard. L’eau ne commença à descendre que deux jours plus tard, et les lyonnais commencèrent à compter les morts. Plusieurs dizaines de cadavres furent retrouvés. Et il y eut plus de 20.000 sinistrés. Dès le 2 juin, Napoléon III vint à Lyon. Par décret, il décida d’allouer une aide de 300.000 francs à la ville de Lyon. Les Lyonnais eux décidèrent de rehausser tous les quais de la ville, ces quais que nous connaissons aujourd’hui.

Retrouvez toutes nos « Histoires et Gognandises Lyonnaises » sur notre calendrier de confinement, ou en podcast : Spotify, Deezer, Apple Podcasts, Soundcloud.

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